Les collections de gravures
Parmi les collections acquises par Louis Jou, signalons un exemplaire de : Los Desastres de la Guerra, 82 gravures sur cuivre réalisées entre 1810 et 1815 par Francisco de Goya (1746-1828). Cette œuvre se veut une protestation contre la violence qui s’est exercée sur la population durant la conquête napoléonienne, le soulèvement du Dos de Mayo, la guerre d’indépendance espagnole (1808-1814) et les revers suivant la Restauration en 1814.
- Elles ne les veulent pas, n° 9.
Les dessins préparatoires sont conservés au Musée du Prado depuis 1886. Ces dessins, réalisés à la sanguine sur divers papiers, sont très proches de la composition définitive, où les personnages secondaires et certains détails ont été supprimés pour attirer l’attention du spectateur sur les éléments importants. La Real Academia de San Fernando a acquis en 1862 quatre-vingt cuivres qu’elle a édités pour la première fois en 1863. Elle a acquis les deux dernières gravures en 1870. L’ensemble est conservé à la « Calcografia Nacional de Madrid ».
- Personne pour venir à leur secours, n°60
Jou avait également acquis un tirage de la série Los Caprichos ( Fantaisies), 80 gravures pour lesquelles Goya utilisa des techniques mixtes : gravure, eau-forte. Elles représentent une critique féroce de la société, avec des corps et des visages déformés, des personnages étranges... Première édition : 1799. Mais par crainte de l’Inquisition, il les offrit au roi en 1803, moyennant une pension pour son fils. Elles firent par la suite l’objet de 30 impressions, la dernière en 1937.